Article publié: “Worse Than a Curse: The Meaning and Syntax of ḥērem in Malachi 3:24 [4:6]”

Mon dernier article, traitant du dernier verset de Malachie, a été publié par Journal for Semitics le 8 août 2023. Ceux qui y ont accès peuvent lire l’article en ligne ici : https://doi.org/10.25159/2663-6573/12826.

Résumé

Dans l’histoire de l’interprétation de Malachie, le mot ḥērem qui clôt le livre a été analysé de quatre manières différentes par les traducteurs et les commentateurs, à savoir comme un second objet, un adverbial de moyen, un adverbial intensif et un prédicat secondaire résultatif. Cet article examine les quatre options et propose l’analyse résultative, jusqu’à présent uniquement attestée sans ambiguïté dans la Peshitta de l’A.T., comme la meilleure interprétation. Celle-ci conduit à la conclusion que ḥērem est quelque chose que la terre devient à la suite de l’action de Dieu contre elle. J’étaye l’analyse des résultats par des données tirées de l’hébreu biblique et je soutiens que cette analyse correspond le mieux au consensus sur le sens du mot ḥērem en proposant une compréhension minimale du mot dans Malachie 3:24 [4:6] comme « quelque chose d’inutilisable parce qu’il est sous la sanction divine. » Selon cette interprétation, la menace proférée par Dieu dans Malachie 3:24 est à la fois plus spécifique et plus sérieuse que celle communiquée par la plupart des traductions. Dans le dernier verset, Malachie lance un ultimatum au peuple qui remet en question le rôle de la terre dans le plan divin. Pour la dernière partie du verset, je propose la traduction suivante : « de peur que je ne vienne frapper le pays, le laissant profané « .

L’histoire de cet article

Cet article figurait sur ma liste de choses à faire depuis la soutenance de ma thèse de doctorat en 2019. Après de nombreux déménagements (de Toronto à Montréal en passant par l’Inde), j’ai finalement pu effectuer les recherches nécessaires et rédiger l’article au cours de l’automne 2022. Je remercie Alex Kirk et Luke Bert pour leurs commentaires sur le manuscrit original, ainsi que Tracy Russell pour sa réflexion sur la traduction syriaque ancienne du verset concerné. Je remercie également les évaluateurs anonymes qui m’ont poussé à améliorer l’article.

En rédigeant cet article, j’avais notamment pour objectif de montrer pourquoi mon travail sur la prédication secondaire est important pour la traduction et l’exégèse bibliques. J’espère que sa publication nous permettra de mieux comprendre le message de Malachie et d’intégrer la prédication secondaire dans notre cadre linguistique pour la lecture des langues bibliques.